Raïssa Karama a été sélectionnée pour collaborer à la 11e édition du Prix Carmignac du photojournalisme, consacré à la République démocratique du Congo. Le projet: « CONGO IN CONVERSATION », est un reportage collaboratif produit par le photographe canado-britannique Finbarr O’Reilly, lauréat du 11e prix. Il s’agit d’un reportage collaboratif en ligne réalisé en coopération étroite avec des journalistes et photographes congolais.

Basé sur un site Internet créé pour l‘occasion, et relayé sur les réseaux sociaux du Prix Carmignac, « CONGO IN CONVERSATION » propose une production inédite d’écrits, de reportages photos et de vidéos qui documente les défis humains, sociaux et écologiques que le Congo affronte aujourd’hui, dans le contexte d’une crise sanitaire sans précédent.

Les masques protègent de la police, et du Coronavirus
par Raissa Karama Rwizibuka

Dans le cadre du projet CONGO IN CONVERSATION, les photographes ont proposé une exploration du quotidien en République démocratique du Congo, en documentant les dures réalités et les défis qui freinent l’essor d’un pays exploité depuis des générations. Avec la pandémie de coronavirus, le projet s’est focalisé sur la manière dont les Congolais affrontent la pire crise sanitaire mondiale alors que le pays émerge à peine d’une épidémie dévastatrice d’Ebola et de la pire flambée de rougeole au monde.

Raïssa Karama Rwizibuka explique sa démarche photographique. « Désormais, le masque de protection est le signal visuel du contrat social passé entre individus et société pendant la flambée de Covid-19. Ce n’est que l’un des moyens non pharmaceutiques pour réduire la propagation de l’infection, mais c’est le plus visible. Mais les masques, associés à la polarisation des ripostes politiques à la pandémie, peuvent aussi être source de conflits et de tensions.

En RDC, les réglementations rendent le masque obligatoire en public. La population doit également respecter les mesures de distanciation sociale, le lavage de mains avant l’entrée dans la plupart des bâtiments, sans parler des couvre-feux et autres directives énoncées par les autorités locales et provinciales. Les contrevenants sont passibles d’amende, voire pire. ”

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