Né à Lubumbashi le 4 janvier 1973, Makika est un peintre autodidacte.
Il a fait ses études primaires à l’école RALA de la commune KENYA, de 1977 à 1985, où il obtient son certificat d’études primaires. De 1985 à 1988, il entame des études secondaires à l’Institut MAPINDUZI 2 de la commune KENYA. Attiré par les Arts, Il entre en section Arts Plastiques à l’Institut des Beaux Arts de Lubumbashi en 1988. Il sort diplômé en 1993.
Son chemin de vie est riche des réflexions qui l’interpellent. S’il s’interroge sur la signification de l’art et la condition d’artiste, Il est aussi préoccupé par le travail de la mémoire, la vie au quotidien.
À la fois contestataire, visionnaire et mystique Makika fait surgir les formes du hasard. Il dit que Dieu accompagne sa démarche créative. Son style pictural est proche de l’abstractif figuratif. Un dessin linéaire indique le thème de l’œuvre. La dilution des couleurs en formes abstraites suggère des messages secrets au lecteur de son tableau.
À l’origine du processus de création, il y a des croquis. Loin du monde, l’artiste se met en immersion, enfermé dans son atelier.
Le peintre applique de l’eau, des couleurs et du solvant sur une toile. Sous l’action du feu, la surface de l’oeuvre s’anime, laissent des formes s’échapper des couleurs. Elles s’expriment dans un langage connu de lui seul. Il superpose les expériences, les matières pour mieux délimiter les formes, la rencontre du papier par exemple et des personnages imaginaires qui dansent sur la toile du peintre. S’il s’évade de son tableau c’est pour mieux retrouver l’origine du croquis premier et revenir à l’Esprit de l’œuvre. Les traits linéaires et simplifiés interprètent fromes et fractions de vie : femmes africaines et charges quotidiennes, radioactivité et exploitation du minerai.
Le message de Makika est explicite : l’artiste met en scène son désir de protection, ses inquiétudes et ses interrogations sur ce monde proche de la nature mais régit par les lois humaines.
À l’occasion des vingt ans de carrière du peintre, l’ASBL Dialogues accueille « Configuration », sa première exposition individuelle.
