Charbon de bois, atmosphère, pollution, production, déforestation, déboisement, forêts, réchauffement climatique, énergie, eau, noir… Congo…

En RDC, 90% des foyers utilise le charbon de bois tous les jours. Plutôt qu’un un héritage culturel,  l’usage du « Makala » est-il une habitude liée au déficit d’electricité en République démocratique du Congo ?

Alors qu’il travaillait sur un projet d’eau potable avec World Vision, Mastaki constata une chose à laquelle il n’avait jamais fait attention auparavant: les files interminables de femmes, d’hommes et d’enfants qui  transportent des bidons d’huile jaunes servant à faire des réserves d’eau parce qu’ils n’ont pas d’accès à l’eau potable dans leurs maisons.

Des bidons d’huile aux containers d’eau, des arbres au charbon de bois, voici autant de sujets d’actualité, crève-coeur du quotidien, multitude, résilience, « surcharge » mentale et physique qui pèsent en particulier sur les femmes congolaises et africaines.

Sa peinture est un médium qui permet à Mastaki  de traduire un  perpétuel questionnement  quant aux mutations rapides de son quotidien qu’il observe depuis les dix dernières années, et dont le résultat est la paupérisation d’une grande majorité de la population du Haut-Katanga .

Ce questionnement, Mastaki essaie d’y répondre avec « SURCHARGE ». L’artiste entend pousser chacun d’entre nous à s’interroger. Nos habitudes, notre relation à l’autre, mais également  notre rôle: sommes-nous acteurs du changement ou simples spectateurs? où nous situons-nous? Sommes de ceux qui subissent, ou ceux qui croient avoir reçu le privilège de ne pas avoir à se poser de  questions?

Il y a bien d’autres questions qui pourraient être posées à ce sujet, mais « SURCHARGE »  veut vous pousser à l’introspection.